Livre Comment Se Défendre de Georges Dubois (SecuPerso de 1903)

 

Présentation du livre


George Dubois (1865-1934) est professeur d’escrime, instructeur de savate et de boxe au début du XXème siècle.

Dans ce manuel pratique, il nous livre plus particulièrement les principes de protection personnelle basé sur la réalité du terrain de l'époque, quand tous les coups sont permis.

Il aborde le combat à main nue, avec armes (y compris le revolver), mais aussi, et entre autre, les astuces pertinentes pour faire face à un incendie, la sécurité à la campagne et survivre à un mouvement de foule en panique.

 

Libre broché comment se défendre

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Table des matières

 

Note de l’éditeur
Le plus grand danger
Dans la journée
La canne
Les mains ou la figure
Les poings
Coup de pied
Avant l’agression, la nuit
Le feu à la maison
Le coup du père François
Défense à terre
À propos du Jiu Jitsu
L’emploi de la chaise
Cheval emporté
Dans un jardin, le soir
Le calvaire du cambrioleur
À la campagne
L'incendie au Théâtre, au Concert, au Cinéma
Le couteau masqué
L'Affaire d'Honneur
Conclusion
Mentions légales

 

Extrait des premières page du livre

 Ci-après, petit extrait du contenu du livre pour vous faire une idée.


Le plus grand danger

 

De tous les dangers, quels qu'ils soient, le plus grand est le manque de sang-froid et de courage. Il y a peu de mauvais pas, desquels on ne pourrait se tirer si Ton possédait ces qualités.

Or les quelques minutes d'affolement qui, suivant les cas, étreignent ceux dont la vie est exposée ou semble exposée, sont la cause « évitable » de la plupart des catastrophes.

Une longue expérience des sports et des hommes de sport m'a instruit de l'inutilité des grands moyens à opposer à des incidents, que leur banalité rend précisément fréquents et dangereux.

Ainsi par exemple, tel champion de boxe française, qui s'est rendu célèbre par l'insolente aisance avec laquelle il porte des « revers de pied » par-dessus la tête de ses adversaires ahuris, quand il tire à la salle, se trouve complètement désarmé dès qu'il est vêtu d'un long pardessus d'hiver, dont le poids paralyse les mouvements de ses jambes de virtuose et qu'il se trouve en face d'une brute quelconque, qui se jette sur lui et cherche le corps à corps. C'est exactement comme si un pianiste était sollicité de jouer une étude de vélocité, avec cette condition qu'il porterait des gants de boxe.

Plus loin, au cours de cette étude, on verra combien « les défenses » que nous indiquons sont autrement simples, pratiques et à la portée même d'une frêle jeune femme.

Le but que nous poursuivons, la base, devrions- nous dire, sur laquelle nous édifions toute cette série de chapitres si différents, quant à la variété des dangers qui menacent tous les braves gens, c'est le SANG-FROID et partant de là, le courage que l'on peut acquérir en pratiquant, en essayant avec des amis, des camarades et même en famille, tous les coups, tous les « trucs » ajouterons-nous, qui souvent malgré leur aspect humoristique et précisément peut être par leur côté humoristique sont facile à retenir.

Rien dans tout ce que nous indiquons n'est difficile à exécuter. Parfois, l'on sera surpris de l'insistance que nous apporterons sur telle ou telle position à prendre, sur tel aplomb à chercher, mais qu'on nous fasse crédit et après quelques essais, l'on sera convaincu que ces indications sont indispensables.

Jamais cette conclusion : Évidemment c'est comme tous les coups} ils ne sont pratiques que pour un boxeur ou un lutteur, ne suivra un essai consciencieux des formules de défense que nous développerons.

Il n'y a pas dans la vie que le danger des malfaiteurs, des apaches comme on se complaît à les nommer depuis quelques années. Il y en a bien d'autres. Ils sont multiples ; cependant, nous dirons sur les moyens de résister victorieusement à ces individus, tout ce qui peut être dit.

Nous avons prévu l'apache dans la rue, l’apache, pseudo-chemineau inquiétant à la campagne une mère de famille, isolée pendant le jour.
Nous donnons des conseils inattendus, comiques, mais basés sur l'observation.

Tout le monde n'est pas doué d'une force herculéenne et quoiqu'on en dise, elle ne suffit toujours pas. Exemple : Je serais curieux de savoir à quoi parviendrait le plus redoutable bandit décidé à se jeter sur une jeune fille, si celle-ci, s'étant emparée à temps du rasoir de son père, l'agitait sans arrêt du haut en bas et latéralement devant les mains tendues de son agresseur.

Avec un peu d'audace, j'estime que cette jeune fille marchant sur l'homme le ferait reculer, puis fuir. En effet, l'homme sait par expérience, qu'un coup de rasoir brutal, produit une blessure effroyable et incurable, coupant non seulement les muscles mais les tendons. Le rasoir est une arme terrible, que toutes les familles possèdent.

Il est donc très simple de s'en servir, le tout est d'y songer et d'oser.
 

Un sport particulièrement difficile et dont les pratiquants habiles (très rares), sont extrêmement dangereux, est le Jiu-Jitsu.


On sait qu'il consiste à spéculer sur la fragilité douloureuse des articulations qu'on retourne en porte-à-faux. En outre, en dehors de ces prises très savantes, il y a toute une série de coups frappés avec la partie de la main, faisant suite au petit doigt (Nous indiquerons les plus pratiques) qui mettent un homme hors de combat, pendant quelques secondes et même qui, l'atteignant à certaines parties du corps, peuvent le tuer.

Évidemment, c'est très joli et les hommes peu robustes, les femmes surtout, qui musculairement sont généralement inférieures aux hommes, seraient enchantés de posséder ces moyens de défense.

Mais il faut un temps énorme pour acquérir cette virtuosité indispensable ; il faut un espace très vaste pour s'entraîner, des matelas ou tapis de chute très épais. Résumons-nous, il n'y a pas 50 Jiu-Jitsuans à Paris sur 3 millions d'habitants.

Mais, si nous retenons de ce sport les choses essentielles, si nous nous souvenons que, dans beaucoup de cas, l'agresseur tente de nous saisir et porte les mains en avant, comme il est simple de le laisser se jeter sur soi et au lieu de s'épuiser en efforts inutiles, pourquoi ne pas diriger toute son attention sur celle de ses mains qui un instant s'agite dans le vide ; pourquoi ne pas concentrer l'action et l'effort de nos deux mains sur celle-là, empoigner un doigt, n'importe lequel et le retourner en arrière, sans pitié.

Le malfaiteur vous lâche, pousse un hurlement effroyable, caresse de sa main saine l'autre irrémédiablement estropiée et à moins d'avoir le cœur bien accroché il a bien des chances de s'évanouir.

Voilà pourtant ce qu'une gamine de quinze ans peut infliger au malfaiteur, qui attente à sa vie et quelquefois à son honneur.
 

Nous pourrions émailler de cent exemples ce premier chapitre sur le sang-froid qu'il faut acquérir.

Mais comment acquérir ce sang-froid ? cela ne s'apprend dans aucun livre, même pas dans celui-ci. J'entends par là que le sang-froid n'est pas un « truc » dont nous pouvons développer la technique.

Le sang-froid s'acquiert par la volonté de rester en face des spectacles qui nous émeuvent ou excitent notre répugnance.

Il faut garder sa sensibilité pour les enfants, pour les humbles, pour les petits animaux, mais quand par exemple des hommes se livrent à un travail dangereux, une manœuvre audacieuse, ou maîtrisent un cheval fougueux, il ne faut pas se sauver.

Il faut, quel que soit le spectacle qui vous effraie, réagir et refouler l'inquiétude ou l'émotion, se rapprocher, suivre en les analysant les efforts de ces hommes et non s'éloigner en disant : Oh! je ne puis regarder cela, j'éprouve un vertige qui me fait mal, ou, j'ai toujours peur qu’ 'ils (les chevaux) me sautent dessus, etc..

Évidemment cela s'adresse surtout aux femmes, mais combien d'hommes sont réfractaires à toute émotion. D'autres vous disent. Ah ! je n'oserai jamais faire cela... comme ça doit faire du mal, etc.

Drôle de raisonnement, que celui qui consiste à ménager un individu décidé à vous assassiner, pour un problématique butin.

En un mot, chaque femme, chaque homme, qui pour des raisons quelconques ne peuvent se livrer à un entraînement sérieux avec un professeur, doivent prévoir l'unique occasion où ils seront dans la nécessité de défendre leur vie et 's'assimiler, non pas de nombreux coups, mais UN SEUL, celui qui convient le mieux à leur taille, i à leurs moyens physiques, à la résistance de leur courage.

Ceux que nous indiquons sont nombreux.

Il faut les essayer tous et de cet arsenal de défense retenir un ou deux « trucs » auxquels peut-être on devra un jour la vie.

Mais les apaches ne sont pas seuls à nous guetter, d'autres dangers sont aussi et même plus redoutables, ils courant les rues, surtout pendant la journée. Avec un sentiment d'utile réciprocité, voyons les principaux que nous pouvons écarter.  
 

 

Les démonstrateurs du livre comment se défendre

 Les démonstrateurs (de gauche à droite) : Mlle Madeleine Dubois, le professeur Dubois, le boxeur Belouet, M. Stan françois Sportman.


Coup sur le poignet avec la canne

 Fig. 1. Le coup de canne sur le poignet de l’agresseur.


Dans la journée


Je ne m'inquiète pas du privilégié qui possède sa voiture, coupé ou auto. Il a la bonne fortune d'aller à ses plaisirs ou à ses affaires, en faisant un trajet qui ne dépasse jamais dix mètres, c'est-à-dire la largeur d'un trottoir, d'un boulevard ou d'une avenue. N'en soyons pas jaloux, tout à l'heure sa voiture, son auto seront le refuge inattendu offert à notre terreur.


Depuis des années déjà l'importation de la banane fait fureur. Ce fruit excellent, nutritif, s'épluche avec une rare facilité et c'est plaisir de remarquer avec quel désintéressement, quantité de gens sèment sur le trottoir la peau de ces fruits exotiques. 


Cent personnes passent et tout à coup : Pouf ! Une vieille dame, un monsieur alourdi par l'embonpoint, mettent le pied sur la peau gluante et font la culbute. C'est vraiment très drôle.
Ah non, la pauvre dame reste par terre, quand ce n'est pas le gros monsieur ; un agent s'approche, frète un fiacre et emmène au prochain hôpital le malheureux avec une fracture de la jambe ou du bras, quand ce n'est pas des deux.


Faites donc comme moi, ami lecteur, quand vous voyez une peau de banane sur le sol, perdez 10 ou 15 secondes et du pied poussez cet « effroyable danger » dans le ruisseau. Et vous, petites apprenties, petits trottins qui ne voyez pas plus loin que le bout de votre petit nez, continuez à manger vos bananes, mais songez aux malheureux que votre inadvertance envoie à l'hôpital et jetez vos épluchures dans le ruisseau. Bien entendu ceci s'applique aux oranges, aux mandarines, etc.. 


Un autre danger, non moins fréquent, est celui de l'écrasement par un autobus, ou même par une simple auto dont le chauffeur, à l'abri des responsabilités pécuniaires dont le couvre une assurance, n'hésite pas à vous précipiter le radiateur ou le garde-boue de sa voiture dans les reins ou les flancs.
Leur truc est très simple. 

 

Spéculant sur la terreur qu'ils inspirent, terreur qui donne des ailes aux vieillards pour traverser la place de l'Opéra, par exemple, dès que l'un de ces spirituels watmen voit une personne en danger d'être écrasée par sa voiture, il s'assure par le regard angoissé de sa victime désignée, qu'elle a vu ce qui l'attend, alors, il affecte de regarder autre part et continue sa marche en avant.


C'est très ingénieusement observé, car le candidat à l'écrasement voyant ou croyant que le brave chauffeur ne le voit pas, fait un effort désespéré et d'un bond échappe au choc, trop heureux s'il n'est que déchiré par le garde-boue.


C'est alors que le spirituel chauffeur le regarde avec ironie ou l'abreuve d'injures. Cela est classique.
Quelquefois le chauffeur surpris ne voit personne à insulter pour cette simple raison que le candidat à l'écrasement est sous l'avant de sa voiture.


Il y a deux façons d'enrayer ce genre de plaisanterie :
Quand vous traversez une voie et qu'un de ces sinistres farceurs regarde autre part, vous l'interpellez :
 

— Et l'homme, là, attention hein ?


Le chauffeur ne peut résister, il regarde et n'ose vous écraser.


Je ne traverse jamais autrement la place de l'Opéra, ce qui m'a valu des regards de haine et des insultes dont on n'a pas idée. Tout de même je traverse.


La seconde manière d'échapper à l'écrasement consiste à monter tout simplement sur le marchepied d'une auto, dès que l'on se trouve cerné par un amas de voitures. Courir pour échapper, c'est s'exposer à se jeter dans une autre.


Dès qu'on se trouve serré entre deux véhicules, il est évident que les chauffeurs, presque tous affligés du défaut visuel dont je parlais tout à l'heure, n'arrêtent pas, certains même obliquent un peu, pour ne pas vous rater.


On déjoue cette délicate attention, en sautant sur le marchepied de leur voiture. On est rarement félicité, mais il faut rendre cette justice à la préfecture de police, que lorsque l'un de ces individus leur est signalé pour excès de grossièreté, elle leur fait payer ce court instant de satisfaction.

*****


Parmi les dangers auxquels sont exposées les jeunes filles et les jeunes femmes qui voyagent dans le métro (elles se chiffrent par milliers) l'un des plus odieux est certainement l'individu qui profite de l'affluence, pour se conduire en goujat avec des jeunes femmes que leur tenue devrait faire respecter. Beaucoup de ces jeunes filles et de ces jeunes femmes se taisent, par crainte du scandale ou par timidité.


Nous conseillons à ces jeunes femmes, qui prenant le Métro à une même heure, rencontrent les mêmes individus, de placer une bonne douzaine d'épingles d'acier ordinaires, sur leur jupe, dans les basques de leur jaquette, de leur manteau, là où elles redoutent d'être... pincées.


J'ai appris cela d'une jeune midinette, qui tous les jours fait le trajet de Vincennes à la rue des Pyramides. Tout en couvrant de ridicule les imbéciles (ce sont toujours les mêmes) qui se livraient à cette grosse plaisanterie, elle a trouvé la tranquillité.

*****


Un accident assez fréquent dans une grande ville est le bris d'une jambe par suite d'une chute. Généralement, on porte le blessé chez le pharmacien. Il est quelquefois loin. A l'hôpital c'est souvent encore plus loin. De toute façon, transporter une personne ayant la jambe fracturée est une cause de souffrances terribles qu'il est aisé d'éviter au blessé. Il suffit de courir chez le premier épicier venu et de lui demander de la fibre de bois.


Tous les emballages sont faits aujourd'hui avec cette matière. En dehors de cette fibre, on lui achète le couvercle d'une caisse quelconque et une pelote de ficelle.


Revenu près du blessé, on glisse sous le membre brisé une planchette garnie d'un lit de fibre, on place sous cette planchette trois brins de ficelle : un en haut, un au milieu, l'autre en bas ; puis après avoir recouvert le membre brisé d'une forte épaisseur de fibre, on étend dessus un journal plié sur lui-même dans le sens de la longueur et l'on noue les trois brins de ficelle, en serrant assez fortement, tant que le blessé ne semble pas en éprouver de douleur.


C'est alors que l'on peut songer à opérer le transport du malade, sans lui causer d'effroyables douleurs au niveau de sa fracture. 


J'ai eu l'occasion de donner ces premiers soins à un homme qui s'était brisé la jambe en tombant de vélo sur une route de Normandie.


Le foin remplaça la fibre de bois et l'on put sans qu'il se plaignît, charger l'homme sur une voiture et le transporter à 10 kilomètres de là, où d'autres manœuvres s'imposèrent pour le porter sur un lit.
 


La canne


Nous sommes amenés à parler de la canne, cet admirable instrument de défense qu'on trouve chez tout le monde à portée de la main.

En effet ne place-t-on pas ses cannes dans un porte-parapluie, à l'entrée du vestibule, tout près de la porte ? Or, qu'un malfaiteur, par audace ou par ignorance de la présence du locataire, tente de pénétrer dans un appartement ou un logement, si on s'en aperçoit à temps, on sait aussitôt où trouver cette arme.

Si, — le cas s'est souvent présenté — un locataire rentrant chez lui, trouve sa porte entr'ouverte, il apparaît élémentaire, qu'avant de visiter son appartement, il doive se saisir d'une trique précisément placée à l'entrée du vestibule.

Avant de développer, même succinctement, les trois ou quatre meilleurs coups de canne, meilleurs pour celui qui les donne, ne confondons pas, je tiens à signaler une arme très en main, d'un maniement très simple et dont l'action est effroyable.

Son prix est insignifiant. C'est le sabre japonais que l'on trouve dans quantité dé bazars bien achalandés.

On l'accroche dans l'ombre, à côté du porte-parapluie, bien sous la main. Cette arme courte vous abat un poignet comme un rien. On frappe tranquillement devant soi, sans méthode mais avec brutalité et rapidité en multipliant les coups.

Alors que le malfaiteur n'a que son couteau ou sa pince-monseigneur, (ces messieurs, dans le jour hésitent encore à employer le revolver qui a le déplorable défaut d'attirer la foule) et généralement, ils se servent des outils de travail qu'ils ont en mains, c'est-à-dire la pince-monseigneur (très mauvais un coup de pince-monseigneur), le ciseau à froid et enfin le couteau.

Contre ces deux derniers, notre petit sabre japonais doit triompher aisément ; quant à la pince-monseigneur, il vaut mieux la devancer, car cet outil très lourd, dès qu'il est assez grand, brise ce qu'il touche.


Mais revenons à la canne. Elle peut nous servir le jour, la nuit, c'est une arme admirable.

Son seul défaut est qu'on la remplace par un parapluie, dès qu'il pleut. Dame, on ne peut pas toujours choisir son temps, dès qu'il s'agit d'attaque nocturne.

La canne telle qu'on l'enseigne dans les salles, est une sorte de sport qui prépare à son usage pratique, mais qui est tout de même par trop une escrime. Escrime rudimentaire, mais escrime-sport.

Il faut partir de ce principe, que si l'on doit se servir d'une canne pour se défendre contre un malfaiteur ou contre une brute qui veut se payer la discutable fantaisie de vous casser les reins, ce malfaiteur ou cette brute sont habillés.

Les vêtements flottent, amortissent les coups et en tout cas, les égarent. Il faut, donc si l'on veut démonter son homme, le frapper uniquement sur les parties dont la peau est visible. Voilà qui est clair.

C'est-à-dire sur :

Les mains ou la figure.

Les mains que fatalement, qu'il soit armé ou non, l'homme porte en avant pour saisir ou frapper.

Quand je dis les mains j'entends également et surtout le poignet. Supposons un individu armé d'un couteau, d'un coup de poing en métal ou d'une bouteille, il ne faut pas perdre son temps à lui compter les cils.

Si vous êtes armé d'une canne, il faut reculer de façon à prendre une bonne distance et frapper furieusement l'homme à la base de la main, sur le poignet (voir fig. 1). Un seul coup bien appliqué suffit. En supposant qu'il lâche l'arme qu'il tenait, il faut sans pitié, redoubler et frapper la main, tant que l'homme s'entête à faire face. S'il n'a pas les doigts brisés ils n'en valent guère mieux et l'homme est incapable de vous nuire.

Quant à frapper la figure c'est autre chose.

Il faut pour réussir utilement, être assez implacable, car le coup doublé que j'indique à toute chance d'abattre l'homme. Je laisse au lecteur le soin d'apprécier l'opportunité de son emploi. Il est d'autant plus précieux, qu'il est à peu près imparable à moins que celui auquel vous le destinez, ne le connaisse et ne songe à vous devancer. J'en serais surpris.

Ce coup est de ma composition, il est peu connu et nos lecteurs sont des hommes trop bien élevés, pour avoir l'occasion de se l'appliquer mutuellement.

Ce coup, le voici : J'admets que l'homme qui vous cherche querelle est lui-même armé d'une canne. 

S'il l'agite en vous parlant, comme une menace, il est perdu. Vous trompez son attente en l'écoutant, la main gauche dans votre poche et la canne tenue par la main droite mollement placée en travers de vos jambes, c'est-à-dire le bout touchant le sol à côté du pied gauche (Il est évident que pour un gaucher, ces conditions de placement se renversent).

 

Face à l'agresseur avec attitude non menaçante

 Fig 2. Position d’aspect peu menaçant, cependant la canne va monter directement à la mâchoire, d’un seul temps.



Coup de canne à la figure de l'agreseur

 Fig. 3. La canne a monté, juste au moment ou l’homme menaçait.  

 

Le bras qui tient l'arme pend souple, mou, Seuls, les doigts sont bien placés et tiennent l'arme avec précision (voir fig. 2).

Cette attitude trompe votre adversaire et d'ailleurs ne peut que l'inciter au calme.

Si, cependant, il devient par trop menaçant, ; s'il lève sa canne avec énergie ou, suivant vous, mérite par un suprême outrage le coup terrible que vous allez lui porter :

De bas en haut, d'un seul coup que rien dans votre attitude ne pouvait faire pressentir, vous décrivez une ligne avec votre canne, dont le bout vient frapper l'homme au menton (voir fig. 3), sous et sur le côté droit de la mâchoire, puis continuant l'arc de cercle qui porte votre canne au-dessus de vous et à droite, vous revenez le frapper sur le cou, au ras de la mâchoire, sous l'oreille. Au ras du col, en un mot (voir fig- 4).

Je tiens à prévenir que ce second coup, s'il atteint le muscle sterno-cléido-mastoïdien, derrière lequel passe l'artère carotide, peut tuer l'homme.

On comprend que le premier coup venant de bas en haut, extrêmement douloureux, étourdit l'homme pendant la seconde nécessaire à frapper le deuxième. Si l'on conserve un peu de pitié, il vaut mieux frapper sur le crâne, on descend l'homme mais on a peu de chances de le tuer. Il y a des cas où l'on peut tenter de se débarrasser d'un homme sans le blesser.

Une excellente formule consiste à frapper l'adversaire en fauchant à la hauteur des genoux (voir fig. 5).

Si l'individu est atteint par le bout de la canne sur l'une de ses rotules, il est calmé pour un moment. Un excellent coup de canne est également celui qui frappe sur la face interne de la cuisse (voir fig. 6).
Le coup est très douloureux, et rien n'empêche de le redoubler.

Le monsieur désagréable qui l'a cherché se plie en deux, pousse des hola! hola! et très souvent se contente de cette riposte peu dangereuse.


Frappe avec la canne sur l'agresseur

 Fig. 4. Sans arrêts, la canne a décrit un tour, sorte de demi-moulinet au-dessus de la tête de l’agresseur et le frappe au cou, sous l’oreille.

 

 

Coup de canne sur la tibia de l'agresseur

Fig. 5. Coup sur la jambe avant. 

 

On peut toujours, quand il est incliné et qu'on a des chances de redouter une reprise des hostilités, le frapper sur la partie supérieure du dos, près du cou (voir fig. 7). Exactement sur le trapèze. Cela amène un engourdissement de tout le bras en raison du choc subi par le plexus ' brachial et le monsieur devient tout à fait sage ;


Quand on a une affaire avec un voyou chaussé d'espadrilles, cette chaussure ultralégère permet de frapper utilement sur les doigts de pied. Ces coups peu dangereux, mais effroyablement douloureux, dégoûtent immédiatement le jeune homme de la conversation, surtout si vous indiquez aussitôt un coup de figure.


*****



Un très joli coup de figure est celui qui consiste à frapper l'agresseur à la tête entre le nez et le menton, en tenant la canne devant soi, à deux mains et en travers.

Ce coup devant fatalement provoquer la chute d'une demi-douzaine de dents, peut être d’abord indiqué avec violence à la hauteur des épaules (voir fig. 8).

On l'exécute de la façon suivante :

Dès que l'homme vient sur vous, il faut le repousser d'un coup sec, en pleine poitrine en le calant bien sur les jambes et redoubler aussitôt.

Si ça ne suffit pas et si, par hasard, l'homme et les mains sur la canne et tire, il faut tirer vers soi pour qu'il tire un peu plus fort et, suivant sa traction, on l'accompagne en poussant vers le haut.

L'homme tirant lui-même, ses mains s'élèvent et conduisent le coup qui atteint à la gorge, au menton, ou dans les dents (voir fig. 9). Une fois suffit pour mettre homme hors de combat.

Cette manière de tenir la canne à deux mains est très précieuse, quand on est menacé par plusieurs individus. Soit qu'ils vous entourent, soit que l'on ait l'obligation de traverser un groupe d'individus douteux, c'est là une garde prudente.


 *** Fin de l'extrait. Page 19 sur 107 ***


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Première et quatrième de couverture du livre comment se défendre


 

Foire aux questions 

 

Est-ce que le livre est de qualité ?

Oui. Chaque page est vérifiée une par une et la mise en forme est travaillée avec un texte bien aéré tout en collant au plus prêt de la version originale. 

En revanche, les croquis et/ou illustrations d'origine ne permettent pas toujours de faire de miracle en termes de qualité de rendu. 

 

Est-ce que ce livre est disponible dans d'autres librairies autres qu’Amazon ?

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